Les 4 pays avec la meilleure fiscalité en Europe

Personne calculant ses impôts

Si vivre en Europe et résider dans un pays à faible taux d’imposition est un exploit rare, il reste possible, en tant que particulier comme en tant qu’entreprise, d’optimiser ses revenus de façon conséquente sans avoir à quitter le vieux continent. Et s’il est vrai que de nombreux pays comme la France peuvent paraître hostile aux yeux de ceux qui cherchent une excellente planification fiscale, quelques états à l’opposé des directives européennes proposent des taux d’imposition favorables, favorisant ainsi l’allègement votre charge fiscale.

Drapeau de l'UE

Andorre

La pression de l’Union européenne a amené Andorre à mettre en œuvre son tout premier impôt sur le revenu en 2015, mais la principauté reste peut toujours être considéré comme un paradis fiscal à l’échelle européenne de par son faible taux d’imposition.

Connue depuis longtemps comme une destination pour le shopping hors taxes, Andorre est un pays montagneux idyllique à bien des égards qui offre facilement des permis de résidence aux investisseurs et aux propriétaires d’entreprises, qu’importe son statut juridique.

À noter qu’Andorre s’est positionnée de manière à attirer les personnes aux revenus plus modérés que « ses concurrents directs » tels que Monaco. La principauté est une destination parfaite pour tous ceux qui possèdent des plus-values ou une richesse générationnelle. L’impôt sur la fortune, sur les donations et sur les successions sont inexistants et le seul impôt sur les plus-values n’est prélevé que sur les ventes de biens immobiliers.

Pour ce qui est de l’impôt sur le revenu, on observe qu’une généreuse somme de 24 000 euros est exonérée et que le taux maximal de 10 % prend effet au niveau de 40 000 euros.

Il y a deux façons d’obtenir la résidence : faire un investissement ou créer une entreprise.

Dans les deux cas, vous devrez vous engager à passer 90 jours par an à vivre en Andorre, condition plus qu’acceptable pour les entrepreneurs digitaux, à louer ou à posséder un bien immobilier, à maintenir une caution et à souscrire une assurance maladie. De nombreux résidents sont exemptés des taux d’imposition déjà faibles en fonction de la manière dont leurs revenus sont perçus.

République tchèque

La République tchèque est souvent considérée comme une juridiction à faible fiscalité, bien qu’elle ait récemment rationalisé les taux d’imposition sur le revenu des personnes physiques et sur les sociétés pour les ramener à des niveaux jugés raisonnables par l’UE.

Sachant que Prague est l’une des villes les plus courtisées d’Europe, l’idée de vivre en République tchèque mérite d’être envisagée, notamment en ce qui concerne les autoentrepreneurs.

En effet, les travailleurs indépendants européens peuvent non seulement profiter du taux d’imposition forfaitaire de 15 % en vigueur en République tchèque, mais aussi appliquer une déduction fiscale forfaitaire en lieu et place des dépenses réelles.

Pour la plupart des chefs d’entreprise, la somme forfaitaire peut réduire l’impôt forfaitaire de 40 ou 60 %, ce qui laisse un taux d’imposition effectif de 6 à 9 % aux entrepreneurs indépendants, idéal donc pour lancer son activité.

De plus le coût de la vie à Prague est étonnamment bas, compte tenu de la popularité de la ville auprès des touristes.

Malte

La nation insulaire a mis au point certains des programmes les plus avantageux de l’UE sur le plan fiscal, tant pour les particuliers que pour les entreprises, avec des taux d’imposition sur les sociétés pouvant aller jusqu’à 5 % pour les entreprises non résidentes.

Contrairement à l’Andorre, Malte n’exige aucune présence physique sur ses deux îles méditerranéennes, ce qui signifie que vous pouvez établir votre résidence sans y vivre du tout.

Les résidents maltais ne sont pas non plus soumis à l’impôt à Malte sur les revenus d’origine étrangère qui sont conservés en dehors du pays. Il en est de même pour l’impôt sur les plus-values étrangères, même si ces dernières sont envoyées sur un compte bancaire maltais.

Les autres revenus, y compris les pensions, peuvent être imposés une seule fois à un taux forfaitaire de 15 % grâce au réseau de conventions fiscales de Malte. Le coût du maintien de la résidence à Malte est un « impôt minimum » forfaitaire de 15 000 euros payable chaque année. Avec une bonne planification, cela devrait également être l’impôt maximum. Il est également possible d’obtenir un certificat de résidence fiscale.

Portugal

La plupart des gens n’associent pas le Portugal aux pays à faible taux d’imposition. Dans la plupart des cas, ils ont raison ; le Portugal est loin d’être une destination si favorable pour le résident moyen. Les recettes fiscales du pays (en % du PIB) s’élevaient d’ailleurs à 23,4 % en mars 2022.

Toutefois, les étrangers peuvent profiter d’une exonération de dix ans de l’impôt sur les résidents non habituels, qui exempte de l’impôt portugais jusqu’à 100 % de leurs revenus.

Si cette exonération ne vous permet pas de vivre éternellement sans payer d’impôts au Portugal, elle est suffisamment longue pour vous permettre de demander la nationalité portugaise si vous remplissez les conditions de séjour physique plutôt clémentes.

La première étape pour vivre au Portugal est d’obtenir la résidence portugaise ; cela peut se faire en achetant un bien immobilier par le biais du célèbre programme Golden Visa, mais peut se faire plus facilement en embauchant des personnes ou en prouvant simplement que vous avez des revenus locatifs à l’étranger.

Cependant les structures les plus optimisées sur le plan fiscal ne pourront pas bénéficier de l’exonération fiscale portugaise. Les revenus provenant de pays figurant sur une liste noire ne peuvent pas bénéficier d’une exonération.

Une planification fiscale importante est nécessaire pour s’assurer que tous vos revenus commerciaux et passifs sont structurés de manière à éliminer les impôts pendant que vous vivez au Portugal.

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